Diane chasseresse - Allegrain Musée du Louvre
Trois Apsara - Angkor wat - Bayon XII ème siècle
RECONSTITUTIONS DE SITES ARCHEOLOGIQUES MODELISATIONS ANIMATIONS
Après 15 ans de reconstitutions de sites archéologiques Archeostudio change d'habit.
En attendant de nouvelles images, qui prennent un peu de temps à réaliser et assez différentes des précédentes, jetons encore un regard sur la flamme mycénienne.
Elle brûle jusqu'en Crète minoenne, conquiert Troie puis embrase ses propres murs, comme à Pylos et Tirynthe, incendiés à leur tour cinquante ans après la destruction de la cité de Priam.
Six siècles après sa naissance, cette proto-Grèce conquérante disparaît dans les «Âges sombres»
L’écriture mycénienne (linéaire B) et les arts disparaissent, l’organisation et la hiérarchie sociale de type militaro-palatial volent en éclat, la population décroît fortement, les conflits et les destructions se succèdent, se propageant inéluctablement à toutes les cités -Palais.
Quelques années avant l'effondrement du monde mycénien, au terme d'une épopée de vingt ans, dix ans de guerre sur les terres "d'Ilios" (Troie), puis dix ans sur les mers, accostant des terres inhospitalières peuplées de créatures mythologiques, résistant (modestement) aux déesses et nymphes "euplokamos" (« aux belles boucles » ) envoyées pour l'égarer, Calypso, Nausicaa et Circé, le plus célèbre des rois mycéniens rentre chez lui.
Au sud de la mer tyrrhénienne, Ithaque et ses voisines forment le coeur du royaume d'Ulysse (ou Odysseus).
Kérkyra (aujourd'hui Corfou),Lefkada (Leucade), Kefalonia (Céphalonie), Zante et un peu plus haut Paxos et anti Paxos où se cachent Lakka et Gaïos.
Refuges magiques pour ceux qui aiment les voiles, les étraves qui rident la surface et glissent comme des gouttes d'encre dans une eau claire, les haubans qui sifflent quand le vent se lève.
Ces lieux gardent encore le secret de sa dernière demeure.
Pénélope et Télémaque l’ont retrouvé, mais nous l’avons perdu.
Compliquant la recherche de l'archétype du héros, le roi disparu a deux noms : Ulysse pour certains, Odysseus pour d'autres. (ci-dessous)
En attendant que les nouvelles réalisations soient mises en ligne , certaines des précédentes sont au menu (Peuples de la Mer, Libye antique). Les plus anciennes ne seront pas reprises. Ou «remasterisées » si l’occasion se présente.
Envahisseurs de l'Antiquité
Les Peuples de la Mer : "OPERATION CAURIA" - Mai 2014 (archeostudio / France Télévision / France 3 Corse Via Stella)
Leptis Magna - Lybie antique II
Une des plus grande cité du monde romain - 2012 (archeostudio / ARTE- ZDF Allemagne - Musée du Louvre)
Leptis Magna - Lybie antique I
Une des plus grande cité du monde romain- 2007 (archeostudio / France Télévision - Des racines et des ailes)
Travaux en cours Tests Modèles 3D / Dessins, Etudes personnages 3D
MORPHNG 3D - Jacques CARTIER - 1531
Travaux en cours Tests vidéos 3D
Travaux en cours Musiques, Thèmes et bandes sons
SVP Pensez aux basses, utilisez un casque ou de bons HP pour les fréquences de 30 à 70 Hz
Extrait des "Peuples de la Mer" / Bataile du Nil" - "Shardanes Lamentu" / Mix Electro oriental "Lamentu" corse (Phil)
"Apsara & Colibrius" Project - 2023 / 2024- Major theme : "Mantra Fugue" (Phil) (Je sais..., j'aime bien les staccato et les pizzicato)
Si vous l'ignoriez Dieu chante en langue corse. Croyant ou non, peu importe. Aucun instrument, les voix de Jean Paul Poletti et du choeur de Sartène viennent du fond des âges et descendent des cieux : Choeur de Sartene - "U lamentu di Ghjesù"
"Dogon : The African Kingdom of Stars" Project 2024 - "Dogon Hop" Major theme (Phil_10_2023)
L'Odyssée, une épopée à terminer
1- L’Iliade, génèse de la guerre, une Histoire de détails.
2- L’Odyssée, ode au retour et malédiction divine
3- Pénélope, modèle de maternité et de fidélité
4- Morale grecque rigide : fidélité et vertu
5- Circé la nymphe magicienne, pourquoi céder à un mortel ?
6- Ulysse, entre vertu et passion éternelle.
7- Souffrance et persécution du héros grec (La Télégonie)
8- Interprétation (personnelle) de cette longue histoire
Au fur et à mesure des mes explorations sur les terres d’Ulysse, déchiffrer ce mythe intemporel devient une nécessité. Il faut avant tout le replacer à son époque, soit entre 1300/1200 avant JC.
Bien qu’il ait été (ré) écrit près de 500 ans plus tard par Homère, en condensant et en complétant les récits des aèdes (α ̓οιδο ́ς) qui célébraient déjà les dieux et les héros en s'accompagnant de leur lyre.
1- L’Iliade, génèse de la guerre, une Histoire de détails.
L'Iliade (en grec ancien Ἰλιάς ) raconte la guerre de Troie en mêlant la mythologie à un fait historique.
L’organisation hiérarchisée et guerrière du monde mycénien aux multiples « Wanaka » (roi, en écriture « linéaire B » mycénienne, au sens d’un chef de guerre qui exerce aussi le pouvoir, et « Wanax » en grec ancien) est parfois proche du système féodal du moyen âge, voire de l’organisation du premier Shogun de l’époque d’Edo, Ieyasu Tokugawa (1603).
Une sorte d’Agamemnon samouraï.
Quel sens donner à ce récit.
Une multitude de détails peuplent cette aventure romanesque, comme les rares "best sellers antiques", telle « l’Épopée de Gilgamesh » en Mésopotamie, « le Conte du naufragé » (en téléchargement Bibliothèque Nationale de France) dans le Moyen empire égyptien, "le Conte de Sinouhé", l'un des écrits les plus emblématiques du Moyen Empire et « Le Périple des marins de Néchao » au 7ème siècle av JC dans ce même royaume des Deux Terres.
Des détails qui changent tout.
En lisant Homère, comprenant que les mythes et les contes avaient une part de réalité historique, en 1870 Ernst Schliemann trouve Troie sur la butte d'Hissarlik, en Turquie. Pour y parvenir cet autodidacte inspiré apprend plusieurs langues anciennes et orientales.
Il découvre ensuite les ruines de Mycènes en 1874, puis Orchomène en 1880 et Tirynthe en 1884.
La voie est ouverte.
Mais ces "détails" narrés par Homère ne permettent pas encore d'obtenir la clé du mystère de la disparition soudaine et brutale des cités fortifiées des vainqueurs de Troie.
A moins que l'archéologie et l'ethnologie antique expliquent bientôt que la grande cité de Troie a été détruite par "Les Peuples de la mer" et non par les cités mycéniennes coalisées.
Ou qu'ils forment ensemble un seul phénomène complexe et imbriqué.
L’Iliade est-elle un conflit initié pour conquérir une cité-verrou de l'Orient proche, qui échappe ensuite à ses instigateurs, s'étend et fini par embraser le monde égéen et anatolien, jusqu'à l'Egypte pharaonique.
Cette imprévisible instabilité de la guerre, conjuguée aux terribles sècheresses de la fin de l'âge du bronze et à la faim qui pousse les peuples vers des terres plus clémentes, échappe à ses créateurs et rend la conflagration hors de contrôle.
Les tyrans voués aux mirages de l'absolutisme sont désormais incapables de la maîtriser.
L'Histoire est peuplée d'innombrables guerres de ce genre.
Ceux qui en sont la cause ignorent la plupart du temps comment les arrêter.
Et ils disparaissent généralement bien avant que cessent les haines.
Ceux qui les font cherchent encore le trait qui sépare le bien du mal.
Ils attendent le jour du retour comme le vrai but d'une guerre qui ne les quittera jamais pour autant.
Où est le trait ? Avoir été soldat n’apporte pas de réponse.
L'Iliade est un modèle évocateur de la genèse de la guerre ; faire périr les autres pour ne pas disparaître soi-même.
Pour Clausewitz ("De la guerre" - 1832) il est impossible de gagner une guerre; le recours à la violence armée est un moyen supplémentaire pour gagner une relation politique.
La guerre débute lorsqu’un groupe qui subit une agression décide de réagir.
C’est le choix de l’acteur agressé de se défendre par la violence armée qui marque l’entrée en guerre.
Ainsi Achille le grec et Hector le troyen, deux autres héros, vont s'affronter jusqu'à la mort de l'un ou de l'autre.
Ils mourront tous les deux en définitive, peu importe l'instant dans le récit, match nul.
Les dieux grecs seront satisfaits.
Les humains les servent et se doivent d'être héroïques pour rendre fiers leurs protecteurs divins.
Gagner une guerre n'est pas le plus important, seule la gloire et le destin du héros comptent sur l’Olympe.
Etre un mythe pour survivre au temps. Devenir immortel en perdant courageusement la vie.
Mais pour les hommes, la poursuite de la guerre sera politique.
Pour eux la mort du héros restera un modèle : gagner la paix.
Ulysse, chef de guerre humain, roi courageux et héros parmi les siens, ne voulait pas faire cette guerre.
Pour le contraindre au départ il a fallu enlever Télémaque, son fils encore enfant.
Une fois jeté sur les rivages de l’Orient voisin, le roi d’Ithaque grâce à sa « Mètis » (voir infra) et à sa bravoure d’homme juste a donné la victoire aux mycéniens à l’issue d’une guerre cruelle et fratricide de dix ans.
A l’instar d’Agamemnon, roi de Mycènes aux noirs desseins, certains tyrans contemporains devraient méditer la leçon simple et multi séculaire évoquée par Clausewitz : on ne peut gagner une guerre en tentant d'asservir d'autres peuples au prix de la destruction du sien, victime de l'éternel et irrépressible désir de vengeance des vaincus d'hier.
Sans songer à sortir des combats par un traité politique, tel un Phoenix destructeur la guerre renaîtra sous les prétextes les plus futiles, jusqu'à l'anéantissement.
Ainsi ont péri les cités grecques, l'empire romain, les assyriens, les perses, les hittites, l’Indochine, le IIIème Reich, " l'Ancien régime" en France et pratiquement tous les royaumes occidentaux, les révolutionnaires inspirés par la rédemption des âmes corrompues à "rééduquer" avant leur mort, le Kampuchéa, toutes les colonisations en général…
La liste est trop longue.
Les despotes finissent par disparaître, laissant à leurs suivants le soin de faire face à l'effondrement.
La politique succède toujours à la guerre.
Les autocrates qui parient par erreur sur leur armée inversent cette logique, ignorent la politique par mépris de l'autre et commencent par la guerre.
Créer un conflit majeur sans intention de "gagner une relation politique", au sens de Clausewitz, fait prendre un risque considérable.
Faute d'avoir envisagé une issue politique, ce qui imposerait de construire la paix avec ceux que l'on méprise, le vaincu devra capituler ou être asservi par celui qui s'est défendu.
Troie ne méritait pas d'être démantelée et calcinée. Peut-être a-t-elle eu le tort aux yeux des mycéniens de traiter avec le concurrent Hittite, fermant ainsi la porte aux routes commerciales vers l'Orient. Mais le vainqueur grec flamboyant a été rapidement emporté par un cataclysme social, politique, culturel et militaire d'une intensité qui reste inédite à ce jour.
Les deux conflits "mondiaux" ont marqué à jamais l'Histoire par leurs atrocités génocidaires, dont la planification marquera du sceau de l'infamie ceux qui en sont les instigateurs.
Pour autant, les grandes "civilisations" (si ce terme peut encore les qualifier) n'ont pas disparu.
Les mycéniens, eux, n'ont gardés que leurs dieux, devenus grecs presque à l'identique.
Leur langue s'est modifiée. Probablement par l'adoption du remarquable alphabet phénicien consonantique – Alef.Beth - Alpha.Beta - qui donne naissance aux alphabets hébreu, étrusque, celtibère, araméen, syriaque, nabatéen, arabe, grec, copte, cyrillique et latin (!).
La civilisation mycénienne plonge dans l'oubli pour pusieurs milénaires.
(Voir : l'alphabet phénicien et sa concordance avec l'alphabet latin)
Au point que certains s'interrogent sur la réalité de la guerre de Troie, au sens communément admis.
L'Iliade et l'Odyssée apparaissant dans cette hypothèse comme la glorification a posteriori de ce qui fut en réalité un désastre militaire, voire la cause d’un effondrement civilisationnel.
Faute d'avoir anticipé la nécessité de faire succéder à la guerre une relation politique avec l’ennemi, décrite par Clausewitz.
Homère, un "révisionniste" ?
Assurément non. Il a repris les contes des aèdes chantés bien avant lui. Si des lieux, certains personnages et évènements sont avérés, les troubadours antiques se devaient de plaire à leur auditoire.
Mêler l'héroïsme à la mort, la passion amoureuse à l'abandon, l'aventure à la solitude du soldat égaré sur des terres lointaines.
Enjoliver les faits par des belles histoires est un poncif de l'Histoire
Il suffit d'observer le magnifique tableau de Lionel ROYER (1899); la reddition de Vercingétorix à Alesia le 27 septembre 52 avant J.C.
Le héros vaincu, plus haut que tous les personnages, guerrier body buildé, est déjà un mythe face à la morgue suffisante du grand Caius Julius César.
Ayez la curiosité de lire qui était réellement ce jeune gaulois, éduqué comme un romain.
Le casque ailé et les grandes bacchantes sont aussi une invention.
Il apparaît que quelques années auparavant, le jeune arverne aurait été l’un des compagnons de tente de César, voire même le commandant d'un corps des cavaliers arvernes aux cotés des Romains au début de la guerre des Gaules. Vercingétorix aurait donc été formé aux méthodes de guerre romaines, avant de s’ériger en ennemi juré du Proconsul Jules César. Que les romains considéraient alors comme un traître...
Très belle œuvre, vivace, mais presque rien n'est vrai. Certains détails le sont.
Ces détails qui changent tout.
Ulysse devait-il transfigurer la chute d'une grande civilisation en portant les regards vers la gloire et le mythe du héros ?
Une construction romanesque qui devient une image idéalisée, la fierté d'une multitude qui se rassemble derrière un chef et forge une Nation.
A cette époque, vers 1213 av. J.C., meurt à Pi-Ramsès l'un des plus grands dirigeants politique de l'Hitoire : Ramsès II, contemporain des mycéniens.
Le pharaon est aussi devenu un héros mythique, mais par des moyens bien différents. Il a su devancer de plusieurs dizaines de siècles la leçon de Clausewitz.
Il a transformé en succès politique éclatant la grande bataille de Qadesh (1274 av. JC) contre les Hittites (en Syrie actuelle) qui failli tourner à sa défaite totale.
Le grand pharaon créa la première campagne systématique de désinformation de l'antiquté en faisant marteler sur tous les temples les scènes de cette "grande victoire".
En réalité un match nul sans vainqueur.
Mais ce monarque exceptionnel a su reprendre le dialogue en épousant la fille de son ennemi juré, Hattusili III, successeur de Muwatalli II sur le trône du Hatti (royaume Hittite). Concrétisant un traité de paix durable, envoyant ses ambassadeurs, garants de la poursuite du dialogue.
Commettre des erreurs de jugement était presque inévitable pour ce jeune roi, parti courageusement à la tête de son armée, cédant à sa fougue irréfléchie. Encerclé, il failli perdre la vie.
Comme Ulysse, sa " Mètis " lui a montré la voie.
Il a saisi que pour soutenir un régime absolu déifié, les êtres qui meurent dans une guerre par devoir ont besoin d'espoir.
Le pharaon a décidé de traiter avec l'adversaire pour gagner cette "extension politique de la guerre". Il y est parvenu.
Les pharaons et leur régime se sont maintenus très longtemps après l'effondrement du royaume Hittite.
Un peuple uni est l'antidote de la tyrannie.
Souvent, il ne le sait pas.
En 1789, sous les yeux ébahis du monde, l'un d'eux est sorti de sa torpeur, mettant fin (très) brutalement au régime monarchiste de droit divin installé depuis des siècles. Cette révolution a sonné le glas de tous ces régimes, bien au-delà des frontières de cette jeune Nation.
Etait-ce le sort du monde mycénien ? L'effondrement de son régime s'accompagne de multiples désastres, d'un exode de masse, les connaissances artistiques figuratives s'effacent devant le style géométrique, quasi arithmétique. Le héros est supplanté par les mentors des partis politiques qui décident de la conduite des cités et non plus des seuls palais royaux.
Si la guerre a besoin de champs de bataille, le devenir des hommes se conduit désormais dans les assemblées, loin de l'Olympe.
Ulysse est devenu le héros d'une guerre lointaine qu'il n'a pas voulue.
Devait-il écraser les troyens et les tuer tous ?
Ce cheval de bois né de sa Mètis avait un but : terminer cette guerre sans fin où meurent les héros et se perdent les âmes de ceux qui restent.
Rentrer chez lui. Retrouver Pénélope et Télémaque.
Le seul idéal de sa guerre.
Il faut aller admirer l'immense Pithos de Mykonos découvert en 1961, qui se trouve à "Chora" le lieu de vie central de l'île, datant de 650 av. JC, mesurant 1,34 m de haut (si, si, il s'agit bien de Mykonos, l'île de la " teuf ": il y a de jolis moulins et un petit musée dans ce bel endroit dont les nuits agitées font la réputation, reléguant au second plan ce "survivant" de la Grèce archaïque, des jours où Homère écrivait encore l'Iliade et l'Odysée - dommage).
Il représente sur une suite de scènes cruelles « l'Ilioupersis » , la destruction de Troie.
L'une des œuvres d'art les plus anciennes consacrée à cet épisode tragique.
On y voit l'une des premières représentation du Cheval de Troie (assez éloignée de l'image actuelle).
Il faut noter que l'aspect des personnages représentés est celui des grecs de 650 avant JC, à part peut être l'épée mycénienne (bronze monobloc du pommeau en passant par la garde avec rivets, jusqu'à la pointe - redoutables vibrations assurées dans le poignet et le bras) et non celui des mycéniens de …1300 av JC.
La différence est considérable.
Retirez 650 ans de 2023 : vous êtes en l'an de grâce ...1373.
Le règne de Charles V "Le sage", troisième représentant de la dynastie des Valois, fin de la première partie de la guerre de cent ans.
Essayez alors de conter la guerre de cent ans glorifiant Du Guesclin, Jeanne d'ARC...etc. en les équipant de fusils mitrailleurs, de chars d'assaut et d’avions de combats supersoniques...
L'anachronisme s'installe naturellement chez Homère qui, comme tout grec de 650 av. JC n'a jamais vu à quoi ressemblait un mycénien...
Il les pense et les met en scène comme ses contemporains.
Il faudra attendre qu'Ernst Schliemann creuse au bon endroit, grace à Homère (voir ci-dessus) en 1870 (après JC, bien sûr).
Mais les dieux et la mythologie ont survécu à l'effondrement mycénien, pour une raison qui pourrait tenir au besoin de la préservation du sacré dans un monde qui perd toute autorité temporelle.
Par cette permanence divine dans la grèce archaïque, la transition civilisationnelle semble naturelle malgré les siècles qui séparent la guerre de Troie de l'Odyssée d'Homère.
A la manière d'une bande dessinée antique, ce Pithos décrit la violence glorifiée par des grecs qui vivent donc 500 ans après la prise de Troie.
Le massacre des troyens : hommes transpercés, femmes éventrées, enfants coupés en deux...etc.
Sans qu'il soit permis de savoir si cette violence représentée était celle des mycéniens ou plutôt celle vécue par leurs descendants, dont au moins huit générations ont connu 400 ans de crises et de conflits pour " renaître " dans la grèce classique, tant idéalisée.
Cette Grèce qui pourtant restera celle des guerres incessantes 500 ans encore.
Cette cruauté vous évoque une actualité récente ?
Depuis celle exposée sur ce Pithos archaïque, elle a 32 siècles d'existence et elle se porte à merveille.
Mais pourtant, direz vous, la Grèce est le "berceau de la démocratie" ? (la « Dēmokratía » (δημοκρατία)
Effectivement.
Soit il faut changer de berceau, soit le terme "démocratie" a été mal interprété.
Elle est née en Grèce non mycénienne 600 ans après la chute de Troie.
Ulysse et ses compagnons n'avaient pas idée de cette notion politique.
Qui peut théoriser et organiser le dialogue après la guerre.
Faute de diplomatie constructive pour envisager l'issue de la guerre, peu de temps après son retour, le monde rigide et hiérarchisé qui l'a fait roi disparaît brutalement.
Aujourd'hui il semble donc impossible d'ignorer le moyen politique destiné à éviter l'effondrement civilisationnel.
Pourtant...
Remontez le large Dniepr jusqu'au "Rus’ de Kiev", créé par des conquérants scandinaves venus en Drakkar il y a 1200 ans.
Les buts de guerre et les ambitions de la fin de l’âge du bronze n’ont pas pris une ride.
Le courage, la gloire, la souffrance et le sacrifice des autres non plus.
Il ne manque que les mycéniens et les troyens.
Quoique …Odessa et Sébastopol, ça ne s’écrirait pas « Odysseus » ou "Odessos" et « Sebastospolis » en grec ancien ?
Sebastospolis signifiant littéralement « ville auguste ou vénérable ».
Ville bâtie par l'impératrice conquérante Catherine II de Russie à la gloire de l’antiquité grecque. Modèle de grandeur.
Un tyran pourrait donc honorer les noms mythiques de ces villes en les détruisant ?
S'interroge t-il sur ce qui a incité la tsarine de toutes les Russies à raviver l’hellénisme de ces lieux ?
Ne voulait-elle pas glorifier « Odysseus » (Ulysse) ?
L'autocrate qui rêve de l’Olympe en se croyant dieu en ces terres ignore qu’un héros accepte de mourrir pour une juste cause.
Le mythe est à ce prix. La cupidité et l'ambition ne peuvent y suppléer.
La foudre de Zeus descendra plus sûrement de l’Olympe sur ceux qui ignorent volontairement l’Histoire et méprisent les leurs.
Ulysse, où sont partis les centaines de voiliers de vos guerriers après l’Iliade ?
En Grèce ou aux confins de la méditerranée en quête de nouvelles terres ?
Les navigateurs de l'Iliade faisaient ils partie des « Peuples de la Mer », envahisseurs des royaumes antiques de l'Est, de la Palestine ( la "Pelestina" des "Pelest" grecs, revenant de Crète et de Sardaigne, les Philistins de la Bible - analyses ADN - à lire : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/07/une-nouvelle-analyse-adn-revele-lorigine-des-philistins).
Voguant aussi vers l'Occident : Sicile, Sardaigne, Corse, Italie, Baléares, Espagne, Tunisie, Lybie…
Autant de mers et de terres lointaines où se déroule l’Odyssée d’Homère.
Mêlant une fois encore la mythologie à certains sites, identifiés aujourd’hui.
Ces détails qui changent tout et expliquent l’Histoire.
Même pour ceux qui ne veulent pas y croire et s'accrochent à l'idée que le passé est un obstacle au présent, nécessairement idéal puisqu'ils en sont les maîtres.
Ces détails sont là, enfouis quelque part.
2- L’Odyssée, ode au retour et malédiction divine
Sur le chemin du retour, Ulysse est puni par Poséidon pour avoir rendu aveugle le cyclope Polyphème.
Condamné à une absence de dix ans encore, perdu dans une errance aliénante sur les mers, loin de Pénélope. Voyant mourir ses marins et amis un à un lors de son périple.
Jusqu'à rester seul face à son destin.
Le mythe du héros grec est une souffrance qu'il faut vaincre.
Brillamment, cela va de soi.
Ulysse a vaincu le courroux de Poséidon, il est rentré chez lui.
Pénélope et Télémaque étaient là.
Happy end ?
Il faut poursuivre et lire les autres contes rapportés par les aèdes, au-delà de l’Odyssée recomposée par Homère, pour connaître le destin d’Ulysse et la fin de cette série.
De ce « cycle troyen » comme le nomment les écrivains grecs anciens.
Télégonos, l'un des enfants que l'attirante sorcière Circé a eu avec Ulysse a fini par rejoindre sur Ithaque ce père héroïque qu’il ne connaissait pas, petit enfant lors de son départ.
On ne peut pas vaincre son destin.
Lisez la Télégonie (ou allez au § 7).
(si les relations mouvementées entre le héros, les nymphes, les monstres et les déesses vous intéressent)
Il est certain que la Grèce, l'Egypte, Rome, Sumer ou Babylone sont là pour l'éternité.
Ces civilisations ne vont pas s'évanouir dans le temps.
Autant en profiter pour étendre le champ des réalisations vers d'autres horizons.
L'Inde, l'Afrique, le continent Américain et l'Asie n'ont rien à envier à nos grands classiques culturels européens et moyen-orientaux.
Paralèllement d'autres réalisations m'ont ramené au dessin et à la conception / animation de personnages 3D.
Il est peu être temps de mêler aux édifices imposants de l'Histoire les petites histoires des vivants, tragiques ou héroïques.
Pas de pyramides sans Pharaons évidemment et pas plus de temples sans prêtres ou de navires sans marins, ni d'Odyssée sans Ulysse.
Parmi celles et ceux qui décortiquent inlassablement le passé, nombreux ajoutent aujourd'hui des destins individuels à l'approche architecturale de l'Histoire, héros mythiques ou anonymes, âmes pures ou perdues, vainqueurs ou vaincus. Peu importe.
Ils ont fait l'Histoire.
Leurs édifices de pierre sont plus durables que la chair. Mais ils n'existeraient pas sans elle.
Il y a encore beaucoup à faire pour lui rendre la place qui est la sienne.
A bientôt.
Phil
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Laocoon et ses fils
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