MENU 1
  • ACCUEIL
  • Vidéos Peinture animée 2D/3D
  • Vidéos Olympus to Milo' Station
  • Vidéos ANDROIDION
  • 3D Images fixes
  • Argonautis - Architecture navale 3D
  • Apsara & Colibrius - 3D

MENU 2
  • Dessins - études personnages 3D
  • Méthode dessin 6-15 ans
  • Cauria - Peuples de la mer
  • Libye antique
  • Textes - Scénarios
  • Musiques - Bandes sons
  • CONTACT : contact@archeostudio.fr + phil@musebox.net

Au total, il en préleva près de 300, notamment du forum sévérien et de la palestre, qui furent envoyées à Toulon en 1688 et 1690 puis acheminées à Paris.

Déposées sur un quai de la Seine, près du Louvre, elles ont été utilisées pour diverses constructions ou débitées en morceaux de placage.
Quatre colonnes furent mises en place en 1742 dans la Chapelle de la Vierge de
l’Église Saint-Sulpice de Paris, où elles se trouvent toujours.

Quatre autres furent employées à la même époque dans le jubé de la Cathédrale de Rouen et, après sa destruction en 1884, réemployées pour la construction du musée des Beaux-Arts de Rouen.

D'autres colonnes furent utilisées pour le grand autel de l'Abbaye de Saint-Germain des Prés et se trouvent maintenant dans la grande galerie des peintures du Louvre, où elles ont été transférées à la Révolution après la destruction de cet autel.

En 1817, le consul britannique Warrington persuada le pacha Yousouf Karamanli de lui céder des éléments architecturaux de Leptis Magna (peut-être présentés comme un cadeau du pacha au roi d'Angleterre Georges IV).
Il expédia ainsi à Londres une cargaison comportant notamment 22 colonnes de granite, 15 colonnes de marbre, 25 piédestaux, 10 chapiteaux et 10 morceaux de corniche qui furent d'abord entreposés dans la cour du British Museum.

Ils servirent ensuite en 1826 à édifier une fabrique en forme de faux temple romain, le "temple d'Auguste", dans le Grand Parc de Windsor, toujours visible sur les bords du lac de Virginia Water.

« Les ruines de Leptis Magna
Si vous continuez à marcher depuis la Cascade, vous arriverez aux Ruines.
Créée en 1826, cette folie est construite à partir de colonnes, de piédestaux et de dalles récupérés dans l'ancienne cité romaine de Leptis Magna, dans l'actuelle Libye.
Selon l'UNESCO, la ville a prospéré au cours des premier et deuxième siècles de notre ère et a été l'une des plus belles de l'Empire romain. Elle comportait d'imposants monuments publics, un port, une place de marché, des colonnades et un amphithéâtre. »

Traduit de : https://www.windsorgreatpark.co.uk/explore/the-park/virginia-water/

L'exploration archéologique ne débutera véritablement qu'avec l'arrivée des Italiens au début du XXe siècle.

En redécouvrant ce site immense, comme souvent on se rend compte que l'antiquité n'avait pas la teinte délavée des ruines d'aujourd'hui.
Pour faire ressortir leurs couleurs originelles j'ai testé une potion magique
sur les sites majeurs de Leptis Magna.

Emporté par le plaisir de rendre vie et couleurs à ces cylindres de calcaire pâlis par les brûlures du soleil, oubliant la chaleur et racontant l’histoire de cette cité en totale extase, j’arrosais les superbes colonnes corinthiennes avec l’eau douce et fraiche des petites bouteilles remises aux groupes d'amateurs d'Histoire en immersion que j’accompagnais.
Surveillés à quelques encablures par des gardes armés de Kalachnikovs, chevauchant des 4x4 rutilants, tels leurs illustres ancêtres les cavaliers Garamantes berbères, maîtres de ces terres arides, en lutte permanente contre l’envahisseur romain.

Je ne songeais pas un instant qu’au pays de la soif ce genre de démonstration esthétique (très réussie) pouvait conduire à la déshydratation.

Mais j'ai appris dans les sables de Leptis Magna que le marbre est vivant.
Comme un voyageur déshydraté il retrouve son
teint avec un peu d’eau.
Et personne ne songe à la soif devant le spectacle de la résurrection des couleurs de l'Histoire.

Un voyage dans le temps avec une potion magique… H2o.
Y a-t-il des druides en Afrique subsaharienne ?
Je
sais désormais qu'ils vivaient tout près de chez moi il y a un peu plus de 2000 ans (ci-dessous).
Bien loin de la Libye antique
où la magie des lieux opère comme un poison passionnel incurable.

Et c'est très bien ainsi.

LA SUITE EST ICI

Où se trouvent les marbres de Leptis Magna en France et en Grande Bretagne ?

  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image

Qui va encore en Ouzbékistan ?

Samarkand, fondée par des peuples Scythes, conquise par Alexandre le Grand, intégrée au royaume Séleucide « fusion » de l'Orient et du monde grec, puis Sassanide, ensuite « Shvetahûnas », ou Huns blancs, puis turque, puis chinoise…
Les coupoles de Samarkand au bleu sombre se muent en vert émeraude lorsque la lumière du jour décline, virent au fuchsia puis deviennent mandarine à l‘aube, avant que le ciel revienne à l’azur.

Tant d’images qui s'impriment sur la rétine pour nourrir la mémoire.
Loin de chez soi, ce qui serait objectivement agréable devient soudain beau.
Une ruine en péril se transforme en temple
oublié et les yeux noirs persans en amande d’une frêle lavandière qui peine à la tâche qui lui est assignée deviennent ceux de « Čihrzād » (« née d'une grande lignée » : Shéhérazade).
Elle parle l'ancien persan « Pehlevi », langue de la dynastie sassanide du 3ème siècle, la langue à l'origine de la poésie.

La passion de l'Histoire semble attisée par la distance et ses images s’en trouvent magnifiées, parfois au détriment des heures sombres.
Celles qui ne sont pas toujours relatées dans les inaliénables « guides touristiques », les bibles du voyageur Hi-Tech en quête de « speed-dating » avec l’Histoire.
En version papier ou numériques, applications téléphones géo-localisées ou sites web multifonctions (vol + transfert + hôtel + excursions + taxi + location auto
+ l’indispensaaaaable grande piscine d'eau douce au chlore en bord de mer qui, elle, ...est malheureusement salée).

Plus les terres sont lointaines et différentes de celles qu’on laisse derrière soi, plus l'imaginaire prend le dessus.
Chataubriand, avec la gaité sans pareil d'un mélancolique chronique inspiré, écrivait
« "l'imagination est riche, abondante et merveilleuse ; l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite avec un cœur plein un monde vide, et sans avoir usé de rien on est désabusé de tout. »

Alors, pourquoi serais-je d’ici, il y a tellement d’ailleurs.

Pourtant, à deux grands pas de ma Domus, dans un rayon de quelques kilomètres se trouvent les vestiges de l’un des plus beaux aqueducs du monde romain.
Il intègre des chutes artificielles uniques, construites pour rectifier la vitesse d’écoulement de l’eau afin de ne pas user prématurément les conduits du 1er siècle après JC.
Et à quelques dizaines de mètres de ma boîte à lettres, un vestige du réseau hydrologique romain.
Un peu plus loin, un tronçon de la voie romaine d’Agrippa, Lugdunum/Aquitaine (Mediolanum Santonu).

Mais aussi une table druidique exceptionnelle.

Que fait-elle ici ?
Des druides… avec
des potions magiques, comme chez Astérix et Obélix ?

L’histoire raconte qu’en route vers sa terre natale de Clermont Ferrand pour y être enterré, le cercueil du prêcheur Saint Bonnet fut posé sur la table druidique pour une halte.
Elle se transforma subitement en immense croix chrétienne.
Sur ce lieu fut édifiée aussitôt une chapelle à la gloire du Saint et du miracle.

La table des Druides, bien réelle, était probablement le lieu de culte d’un mystérieux peuple, les « Ségusiaves » qui parlaient le celtique et non le gaulois (immigrés de l’île de Bretagne ?).
Ils habitaient donc chez moi...à moins que ce soit l’inverse.
L’origine du nom de ce lieu serait celte : « Grag » (roche), ou « Graou », terre sablonneuse et pierreuse.

Plus proche dans le temps, en allant courir de bon matin (il y en a aussi de mauvais quand on s’enkyste dans les bouchons) lorsque le froid est sec, le soleil brillant et les prés givrés d'où la brume tente de s’évader, je me dirige vers un champ de bataille.
A quelques kilomètres (en ménageant son souffle) se trouve le lieu où l'Ost (l'armée) des comtes du Forez avait pris au nom du Roi de France un « rendez-vous » avec les soldats du Pape.
Se décidait la domination de la ville de Lyon, alors possession du Vatican.
Ils se massacrèrent pour…?
La Foi.

Non, la Foire, là où les grands négociants rencontraient les banquiers transalpins qui venaient d’inventer le chèque (la lettre de change ; « Place du Change »).

La propriété du sol était la richesse terrestre de l’Eglise et elle devait rester entre ses mains selon les uns ou revenir aux hommes, selon les autres.
Ou plus surement à leurs seigneurs, bien humains ceux-là.
Les comtes du Forez l'emportèrent et imposèrent aux papistes de leur céder des terres et des sites de production en tous genres en échange de …leur protection.

Le royaume des Cieux a un prix ici-bas.
Pour s’en dire le représentant il faut souvent se battre jusqu’à la mort, de son prochain.
Lequel se défini ainsi : «
être humain considéré comme un semblable ».
Trucider ses semblables pour garder la Foi.
Contester la foi d’autrui pour imposer la sienne ?
Pour le commun des mortels, passer d’un maître à un autre en attendant la clémence divine.

Les romains avaient chassés depuis longtemps les celtes et les druides qui vivaient près de ma Domus, ou en avaient fait leurs esclaves

J’ai donc décidé de leur rendre un petit hommage (à défaut de leurs terres et la liberté) en parlant de leur ancêtre martyrisée du « Vallon du Fou », près d’où je naquis, à l'image de la reine guerrière Bodicea en lutte contre l’envahisseur romain.

Celui qui a pourtant bâti les merveilles de mon voisinage.

Mais aucun conquérant, fut-il inspiré, ne saura imiter la belle herbe givrée qui luit sous les rais de l’astre du jour, sur ce champ de bataille où vaincre est le but ultime pour rester libre.

Comme l’écrivait Camus : « Si un maître ne peut pas se passer de son esclave, lequel des deux est un homme libre ? »

Celui des deux qui ose briser ce lien ?

Peut-être…


(*) https://fr.wikipedia.org/wiki/Leptis_Magna
(**) https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1995_num_1993_1_9851
Claude Le Maire et l'exportation des marbres de Lepcis Magna
(André Laronde - Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France - Année 1995)


RETOUR Page précédente

Artémis chasseresse dite Diane de Versailles
Musée du Louvre

Toutes les réalisations graphiques et audio de ce site restent la propriété d'archeostudio.net

Reproduction et diffusion interdites.

Laocoon et ses fils
Musée Pio-Clementino - Vatican

Add to cart